Loi et foi - théo
Paul s’adresse aux experts de la loi. Dans ce chapitre, le saint fait une relation entre la loi et la foi qui justifie la loi. Il était un juif pratiquant et savait donc que l’attitude fondamentale devant Dieu était l’observance de la loi. Cependant, la loi juive ne s’arrête qu’aux actes extérieurs et guident les hommes par la crainte ; cette loi sera illuminée par la foi au Christ ressuscité et bénéficiera de la grâce de l’Esprit Saint. Cela ne veut pas dire que la loi est en soi-même mauvaise. Au contraire, elle est bonne car exprime la volonté de Dieu donné à son peuple. Pourtant, elle est spirituelle et nous sommes charnels, formés par l’influence du péché. L’homme vit le drame d’échouer là où la loi demande d’éviter. Il la comprend mais il ne réussi pas à la vivre. L’auteur remarque ce sentiment de combat intérieur en disant : « Je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais ». Ce paradoxe est exprimé par un antagonisme qui ne lui permet pas de faire ce qu’il veut. C’est une bataille entre la loi de Dieu, celle de la raison qui veut faire le bien contre la loi du péché, celle qui domine l’homme dans sa chair. Comment pouvons-nous dépasser cette limite ? Par la foi, en accueillant la miséricorde divine. Saint Paul laisse sous-entendu le fait que nous ne pouvons pas toujours faire le bien mais nous pouvons toujours croire en Dieu, cela signifie de poser un acte de foi qui n’est pas limité par l’intelligence mais qui va jusqu’au réel. En ce cas, l’intelligence coopère avec la foi. Ce n’est pas un discours de foi mais une attitude de foi qui englobe l’homme tout entier. La foi devient une condition de la rencontre authentique avec le Christ, qui dépasse nos habitudes et coutumes sociales pour aller vers Lui et Lui demander d’intervenir dans nos limites. Ce mouvement d’aller vers le Christ révèle la foi qui, à son tour, en devient le préalable à l’action du Christ