Lou andreas-salomé
Son père Gustav Salomé (1804-1879) était issu d'une famille de huguenots originaire d'Avignon qui avait quitté la France après la Révolution française pour aller s'établir dans les pays baltes. A l'âge de six ans, il fut envoyé à Saint-Pétersbourg pour y recevoir une éducation strictement militaire. Après s'être distingué par sa vaillance au cours de l'insurrection polonaise de 1831, il fut élevé à la noblesse héréditaire par le tsar Nicolas 1er. Ayant obtenu le grade de général, il entra dans l'état-major d'Alexandre II, qui le nomma inspecteur des armées. En 1844, il épousa Louise Willm, née en 1823, « fille d'un opulent fabricant de sucre d'origine danoise et nord-allemande »[1], qui lui donna six enfants : cinq garçons et, en 1861, une fille qu'ils prénommèrent Louise. La petite Louise grandit, « entourée d'uniformes d'officiers »[2], pour une large part à l'écart de la société russe, dans la petite communauté d'émigrés germanophones, pour laquelle son père avait obtenu du Tsar l'autorisation de créer une Eglise réformée, devenue « une sorte de bastion de la foi pour les familles étrangères ». Parlant et écrivant essentiellement en allemand, mais connaissant évidemment le russe et le français (langue de la haute société) et fréquentant l'école privée anglaise, elle n'en avait pas moins « le sentiment d'être russe ». Elle lut très jeune Spinoza et Kant. Sa rencontre avec Nietzsche [modifier]
À vingt et un ans, elle fait la rencontre de Friedrich Nietzsche, trente-huit ans, qui, durant l’année 1882, vit sa seule véritable histoire d’amour dans une escapade à trois avec Paul Rée, un philosophe juif qui demande Lou en mariage.
L’amour des trois intellectuels reste cependant platonique. Elle a en commun avec Nietzsche d’avoir réfléchi à la mort de Dieu ; au décès de son père, une passion pour l’hindouisme et une santé faible qu’elle ne peut soigner qu’en Italie où elle fait de nombreux voyages… Lou et Nietzsche passèrent trois