INTRODUCTION

Consacrées par la charte des nations unies en 1945 qui reconnaît officiellement leur existence, les organisations non gouvernementales ont vu leur rôle croître dans tous les domaines, aussi bien des institutions internationales que des gouvernements, des populations des territoires en guerre ou des pays en développement.

Si le sigle ONG est universellement connu, il est difficile de dire ce qu’il recouvre politiquement, sociologiquement et juridiquement.

L’absence d’une véritable définition et d’un statut juridique est un vrai problème, car les ONG qui sont par définition très mobiles ont besoin dans les différents pays ou elles agissent d’embaucher du personnel, de louer des locaux, etc…

Pour autant, considérons la définition suivante : structure organisée qui a une action internationale, c'est-à-dire dans au moins deux pays, et qui poursuit un objet social précis dans le but de satisfaire à un besoin autre que celui des membres, en agissant dans un but altruiste.

De l’aide au développement à l’action humanitaire, de la défense des droits de l’homme au droit d’ingérence, impulsé par les ‘’french doctors’’, les ONG ont été sur tous les fronts et de toutes les batailles.

De nos jours, l’Union des associations internationales, une ONG fondée en 1907 à Bruxelles, recense plus de 20.000 ONG – on en comptait que quelques dizaines au début du siècle.

De plus en plus médiatisées, de plus en plus riches, pour une part d’entre elles, elles ont acquis un pouvoir que certains trouvent exorbitant, notamment par rapport à celui des Etats.

Dans un contexte général de diminution de l’aide publique au développement, à l’heure de la mondialisation qu’elles combattent pour nombre d’entre elles, les ONG sont aujourd’hui confrontées à des questions d’importances relatives à leur fonctionnement et à leur nature même.

Questions sur leur financement, le partenariat avec les entreprises privées, leurs moyens d’action, leur rôle et leur légitimité au