Ma bohème
« Ma bohème », Rimbaud : introduction
« Ma Bohème » fait partie des premiers poèmes de Rimbaud, regroupés dans Le Cahier de Douai puis dans le recueil Poésies. Il s’agit du dernier poème du second Cahier de Douai.
Derrière cet hymne à la liberté (I), l’adolescent fugueur et révolté entreprend une parodie de la poésie (II) et nous livre son art poétique à travers un poème à dimension autobiographique (III).
Questions possibles sur « Ma Bohème » de Rimbaud :
♦ Etudiez le thème de la liberté dans ce poème.
♦ Quelle(s) image(s) de la poésie et du poète nous offre « Ma bohème » ?
♦ Quel est le thème principal du poème ?
♦ Dans quelle mesure peut-on qualifier ce poème d’autobiographique ?
♦ Quelle vision du poète se dégage de ce poème ?
I – Un hymne à la liberté
A – Une liberté physique : l’errance ou la « dérive »
« Ma bohème » évoque l’errance du poète.
Le thème de l’errance est introduit au premier quatrain avec la répétition du verbe « aller » : « Je m’en allais » (v. 1), « J’allais » (v. 3).
L’imparfait, employé tout au long du sonnet, suggère la répétition, l’habitude des actions évoquées : « devenais », « j‘étais » (v. 2-3), « avait », « j’égrenais » (v. 5-6), « écoutais », « sentais » (v. 9-10), « tirais » (v. 13).
Ce thème de l’errance se développe à travers le champ lexical du trajet (« course », v. 6 et « routes », v. 9) et la comparaison au Petit Poucet, mise en valeur par le tiret qui la précède : « – Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course/Des rimes. » (v. 6-7). Mais au lieu de semer des cailloux, le poète sème des rimes.
D’autre part, la destination du voyage n’est pas mentionnée. Le poète marche sans but précis, ce qui définit bien l’errance.
Les seules indications de lieux sont vagues, imprécises, voire surnaturelles : « sous le ciel » (v. 3), « Mon auberge était à la Grande-Ourse » (v. 7), « au bord des routes » (v. 9), « au