Ma laicite
Il faut distinguer avant tout la laïcité politique de la laïcité philosophique : LA LAICITE POLITIQUE, c'est l'attitude de la République Française qui, depuis la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'état, reconnaît TOUS les cultes, mais n'en soutient AUCUN, considérant que la religion relève uniquement de la sphère privée. C'est une vraie neutralité ! Par contre en Belgique où il n'y a pas de vraie séparation des églises et de l'état, celui-ci a résolu le problème de la neutralité en subsidiant TOUS les cultes, notamment par l'instauration des cours de religion dans l'enseignement officiel primaire et secondaire. Et je ne parle pas des subsides pour les édifices religieux, pour le traitement des curés et pour les pensions des évêques, quels qu'ils soient ! Pour moi, Ce n'est pas une vraie neutralité !
LA LAICITE PHILOSOPHIQUE, c'est, à mes yeux, une sorte de neutralité vis-à-vis des « croyants », considérant que si ces croyants ont besoin de la religion pour vivre ici-bas, avec l'espoir d'une vie meilleure dans l'au-delà, c'est leur problème et la solution qu'ils ont choisie est tout-à-fait respectable, tant qu'ils ne veulent pas l'imposer aux autres. Le laïque, quant à lui, essaye d'avoir une philosophie personnelle SANS rapport avec le DIVIN, considérant qu'il n'existe pas (disent les athées) ou qu'il est peu probable qu'il existe (disent les agnostiques) une puissance supérieure dans l'univers qui guide ou influence nos actes et nos pensées. Etre laïque est une position plus difficile que de s'en remettre à un dieu toutpuissant, car le laïque, dans les moments difficiles de sa vie, les moments de doutes, n'a que SA raison et SON courage pour surmonter les épreuves.
Par contre, et c'est à première vue difficile à comprendre, le laïque a aussi besoin du SACRE, mais du sacré SANS le divin, du sacré qui ne vient que des hommes ; C'est par exemple la notion de TOLERANCE, mais d'une tolérance