L’HOMME EST UN LOUP POUR L’HOMME

REFORMULATION :
Le sujet remet en question l’affirmation de Plaute, reprise notamment par Hobbes, selon laquelle l’homme est un loup pour l’homme. Il s’ensuit ainsi une remise en cause de la violence dite « naturelle » de l’homme. L’homme est-il naturellement bon ? Est-il naturellement mauvais ? Sa bonté et sa violence ne naissent-elles pas de sa vie en société ?

PLAN :

I / L’HOMME EST UN LOUP POUR L’HOMME : LE BESOIN DE SATISFAIRE SES INSTINCTS.
-L’adage plautéen homo homini lupus a été repris par Hobbes qui voit dans l’agressivité humaine qui sévit dans l’état de nature, la tendance naturelle de l’homme à déployer sa puissance selon ses désirs. Chacun, guidé par son instinct de conservation, cherche à préserver sa vie. L’État de nature est ainsi un État de « guerre de tous contre tous » dans lequel « l’homme est un loup pour l’homme ». Dans cet État de nature, la vie de chacun est sans cesse menacée par les autres. La vie de chacun repose sur la force et la puissance dont il dispose.
-Cet État de guerre de tous contre tous est permis par un droit naturel qu’ont les hommes, qui est celui d’être libre de faire tout ce que l’homme juge nécessaire à la conservation de sa vie. C’est un droit subjectif, un attribut de l’individu en tant qu’il est homme. Ce droit naturel est un droit subjectif, universel, égal, et ce droit, dans l’Etat de nature, est déterminé par le jugement de chacun ; chacun est juge de ce qu’est son droit naturel. Tant qu’il n’y a pas d’Etat, ce droit naturel se transforme en droit sur toute chose. Cet état représente ce que serait l'homme, abstraction faite de tout pouvoir politique, et par conséquent de toute loi. Dans cet état, les hommes sont gouvernés par le seul instinct de conservation - que Hobbes appelle " conatus " ou désir. Or, à l’état de nature, les hommes sont égaux, ce qui veut dire qu’ils ont les mêmes désirs, les mêmes droits sur toutes choses, et les mêmes moyens - par ruse ou par