Malebranche et l'imagination
A) Une approche naturaliste de l’imagination
Il s’inspire d’une conception classique de l’imagination : faculté des images, et les images sont des représentations de choses absentes. Malebranche essaye d’expliquer comment il est possible qu’un esprit puisse se représenter des objets en tant qu’absents.
C’est une approche presque neuro-biologique : l’imagination est une faculté active de l’esprit. Quand l’esprit imagine, il exerce une activité qui consiste à se voir former des images.
Pour Malebranche, un être humain ne peut pas avoir l’image d’un objet absent sans recourir à un phénomène neuro-cérébral= déclencher une stimulation dans le cerveau. L’imagination est une faculté mixte : l’esprit et l’âme. Le cerveau est donc « plastique », modifiable. Cela permet d’expliquer les différences dans l’imagination : + forte, moins forte ….
Pour rendre compte des activités corporelles, il faut analyser le fonctionnement du système sanguin.
Malebranche se demande quels sont les points communs entre perception et imagination :
Pour la perception, la stimulation sensorielle vient du dehors et arrive jusqu’au cerveau. Pour l’imagination, c’est un circuit interne : la stimulation vient du cerveau et redescend sur les nerfs, provoquant une stimulation assimilable à une stimulation sensorielle qui re-remontera au cerveau. Malebranche= cartésien, sépare l’esprit et l’âme ( = le corps) et les 2 sont reliés par le cerveau.
Qu’est ce qui permet à chacun de distinguer l’imagination de la perception ? Un indice : l’intensité d’une représentation imaginée est beaucoup moins forte et nous avons une influence sur ce que nous imaginons.
B) Le procès épistémologique de l’imagination
Elle est accusée d’être un obstacle majeur à la connaissance scientifique. Comme les sensations, l’imagination est source d’erreurs. L’imagination ne peut fonctionner qu’en alliance avec le corps. Malebranche admet l’utilité de l’imagination : elle a un rôle