Management france télécom
Changement de ton à France Télécom. La nomination de Stéphane Richard en remplacement de Louis-Pierre Wenes semble provoquer une nouvelle approche de la crise sociale qui secoue l'opérateur (24 suicides en 20 mois). Les temps sont à la contrition et à l'écoute. Ce vendredi sur Europe 1, Didier Lombard, P.D.G. du groupe, a fait son mea-culpa, reconnaissant ne pas avoir « pris en compte suffisamment les signaux » de détresse du personnel. « On a sous-estimé un certain nombre de paramètres humains, en particulier dans notre organisation. À force de vouloir courir après la performance, le management « local » n'avait plus de degrés de liberté », a-t-il expliqué. « On a raté les indications des équipes sur les terrains qui percevaient une réalité différente de celle que nous percevions », a-t-il poursuivi, reconnaissant avoir fait « trop vite » des « transformations majeures ». « Aujourd'hui, on a libéré la parole » et « on va renvoyer du pouvoir et des moyens sur les équipes locales », a-t-il assuré. « Il faut absolument que nous réussissions à faire une entreprise aux performances économiques tout à fait positives, en même temps qu'avec des performances humaines positives ». Didier Lombard a par ailleurs reconnu avoir commis une « énorme bourde » en parlant il y a quelques semaines de « mode des suicides », « le mot le plus catastrophique ». De son côté, Stéphane Richard, nouveau numéro 2 du groupe s'est engagé à des « réformes profondes » au sein de l'entreprise. Il a entamé à Bordeaux un tour de France au cours duquel il rencontrera les cadres et les salariés du groupe. « On ne peut pas ne pas tirer les conséquences de la crise dans laquelle nous sommes [...]. Oui, il y aura un certain nombre de réformes profondes », a-t-il dit à la presse. Les syndicats attendent que la nouvelle direction revoient les outils de