Management intermédiaire
Le management intermédiaire
Parmi les trois millions et demi de cadres du secteur privé, une majorité d’entre eux constitue le « middle management ». Managers intermédiaires, managers de proximité ou de terrain… il existe plusieurs appellations pour qualifier ces encadrants au rôle complexe mais incontournable dans l’entreprise. Une fonction qui nécessite parfois de savoir faire le grand écart… Il est à la fois relais de la direction, chargé d’appliquer la stratégie d’entreprise mais également dépendant des contraintes humaines et techniques des équipes qu’il dirige. Le middle management, pierre angulaire de la bonne marche de l’entreprise ? En cas de restructuration ou de modification importante de stratégie, c’est à lui de décliner de façon opérationnelle les changements décidés et d’obtenir l’adhésion des salariés. S’il doit être solidaire des décisions de l’entreprise, il doit également être à l’écoute de ses équipes et de leurs difficultés éventuelles. Interlocuteur privilégié de la direction mais aussi des salariés, il se retrouve ainsi fréquemment pris entre son obligation de résultat et les réalités du terrain. Son rôle s’est beaucoup étoffé ces dernières décennies. Dans une entreprise où la hiérarchie est souvent réduite au strict minimum, le manager intermédiaire s’est vu attribuer des charges de travail supplémentaires : aux tâches classiques de supervision (coordination et suivi des projets) s’est ajoutée de façon prégnante une mission de gestion des ressources humaines. Le manager peut être amené à réaliser les entretiens annuels d’évaluation, être consulté dans le cadre des augmentations de salaire, il doit savoir motiver ses équipes, et parfois être l’un des maillons du dialogue social…. Les entreprises ont longtemps sous-estimé le rôle de régulateur de leurs managers. Or, un mauvais management peut avoir des répercussions importantes sur les salariés et par conséquent sur l’entreprise: absentéisme, baisse de productivité…