BOISNEUF (René Achille dit RENÉ-BOISNEUF) 1873-1927
Fils naturel d’un esclave affranchi, adopté par Hyacinthe Boisneuf, futur maire du Gosier, René Achille étudie le droit et devient avocat à la cour d’appel de Guadeloupe en 1909.
Dès 1891, il milite dans l’entourage de Légitimus ; il est élu en 1900 conseiller municipal de Pointe-à-Pitre, avant de rompre avec son ancien mentor (1902).

En 1904, il créé son propre journal Le Libéral. Sa vie politique est très mouvementée, jalonnée de duels, de fusillades. Son journal est saccagé en 1906, lors des élections législatives. En 1911, il devient maire de Pointe-à-Pitre, puis entre au Conseil général dont il devient le président de 1913 à 1922. Au cours de ses mandatures, il fait voter la loi du 28 novembre 1916 étendant à deux le nombre des sessions du Conseil général, à l’instar de ce qui se fait dans les départements métropolitains. Il est élu député en 1914 et 1919. En 1922, il perd la mairie de Pointe-à-Pitre mais la reconquiert l’année suivante. Il reste maire jusqu’à sa mort en 1927. Il laisse selon le Journal Officiel de la Guadeloupe « le souvenir d’un homme qui aima passionnément son pays ».

Il est l’auteur d’un Manuel du conseiller général des colonies qui demeure une référence en matière d’histoire institutionnelle coloniale.

Né le 9 novembre 1873 à Gosier (Guadeloupe), Achille René-Boisneuf est le fils naturel de Hyacinthe Boisneuf ex-esclave émancipé en 1848 et d’Amanda Mathurine René mulâtresse.
Il hérite d’un important patrimoine foncier de son père Hyacinthe. Il s’illustre par de brillantes études secondaires au Lycée Carnot de Pointe-A-Pitre où il obtient son baccalauréat. Puis naît son goût pour la politique dans laquelle il se lance à la fin du siècle en participant au « Comité de la jeunesse républicaine » fondé en 1891 par Hégésippe Légitimus.
En 1899, au congrès socialiste du Moule, il rompt avec le parti politique d’Hégésippe Légitimus. Rupture qui va s’accentuer lorsque Légitimus