Marcel bich exposé
Né à Turin en 1914, la famille Bich émigre en France en 1925, moins à cause de la montée du fascisme que des échecs répétés du père de la fratrie à monter une affaire viable. Un exemple qui, visiblement, aura servi au jeune Marcel. Sa licence de droit en poche, il travaille quelque temps chez un producteur d’encre. Son intelligence aigüe du commerce l’amène très rapidement au poste de directeur de la Production. Une belle carrière s’annonce.
Mais ce passionné de voile ne veut pas de capitaine au-dessus de lui. « Maître à bord », il sera ! À 30 ans, il fonde portes-plumes, porte-mines et accessoires (PPA) en 1944 et achète un petit atelier à Clichy avec son collègue Edouard Buffard. Les débuts sont difficiles, mais la petite barque survit tant bien que mal aux méandres de la reconstruction du pays. Personne ne donne cher de la peau de PPA.
Heureusement, le salut viendra d’une innovation, encore inconnue du grand public : le stylo-bille. Inventé aux Etats-Unis, PPA s’en inspirera pour sortir son nouveau produit-phare : le stylo à bille cristal. Mais, le génie de Marcel Bich ne s’arrête pas là. Face à la frilosité des papeteries à vendre son produit, l’entrepreneur décide de vendre ses stylos innovants dans les réseaux de buralistes. Réseau plus vaste, avec plus de passage. Le succès est immédiat.
… qu’il ne manque pas de répéterEn quelques années, Bich et Buffard ont construit un empire industriel qui symbolise à la perfection la nouvelle société de consommation. L’heure est désormais à l’exportation. 7 ans à peine après le lancement du stylo bille, Marcel Bich et Edouard Buffard multiplie les acquisitions d’usines à l’étranger. Le succès est tel que l’échec du rachat du stylo Waterman qui devait leur ouvrir le marché Américain, ne plombe pas les comptes de la boîte.
La suite est un amoncellement de