Marché du bois
Le marche du bois tropical
14 % des importations françaises de bois brut et semi-transformé sont d'origine tropicale1.
La moitié arrive en France sous forme de grumes (troncs), puis est transformé sur place, notamment en contre-plaqué. Ces importations ont tendance à diminuer du fait des législations locales qui obligent à transformer le bois sur place. A l’inverse, l’importation des produits semis-transformés augmente.
Exploitation illégale, Sumatra, Indonésie
La France, premier importateur européen de bois africains
Les bois gabonais représentent 32% des importations de bois tropical de la France, puis viennent le Brésil avec environ 17 %, la République du Congo avec 11 % et le Cameroun avec 6%. La majorité des importations viennent donc d'Afrique Centrale. Comme il très difficile d'estimer les volumes de produits tropicaux transformés qui arrivent en France, ces données sont très certainement en deçà du véritable flux de bois tropicaux en France. Par exemple, un mobilier de jardin fabriqué en Indonésie et importé en France ne sera pas comptabilisé dans les chiffres ci-dessus, et n'apparaîtra pas clairement dans la comptabilité des douanes. On estime que, depuis la crise asiatique, les produits finis importés d'Asie représentent le même volume que les produits bruts ou semi-transformés venant d'Afrique, soit au moins 50 % de volume de bois tropical en plus.
39 % des importations françaises de bois tropical seraient illégales
Cet afflux de produits en bois tropicaux sur le marché français cache malheureusement de plus en plus de produits d’origine illégale. Car la France s’approvisionne auprès de pays dont les volumes de bois illégal sont importants : 47 % du bois est exploité illégalement au Brésil2, 73 % en Indonésie, 50 % au Cameroun (données du rapport WWF, 2002 « The timber footprint of the G8 and China »). Aucun des grands bassins de production de bois tropicaux ne fait exception. En combinant les chiffres