Marivaux jdah acte iii scène 6
1139 mots
5 pages
Présentation du passage de l'acte III scene 6 – Il s'agit d'une scène où les valets, avant leurs maîtres (III,8), ôtent leur masque et s'avouent
mutuellement leur véritable identité et leur condition sociale réelle. C'est d'abord Arlequin qui abandonne son déguisement en finissant par révéler son statut de « soldat d'antichambre », avant que Lisette ne confesse qu'elle n'est que la « coiffeuse de Madame ». C'est donc la fin de la comédie dans la comédie pour les valets. – Chacun des deux personnages est persuadé d'être aimé au dessus de sa condition réelle et doit avouer sa véritable identité (c'est la condition qu'ont posé M. Orgon et Dorante à un mariage potentiel entre la pseudo-Silvia et le pseudo-Dorante) tout en redoutant de le faire par crainte des conséquences de cette imposture. – Ce passage se caractérise par son registre comique marquée, propre aux échanges entre les valets (à l'inverse des échanges entre les maîtres, marqués par un comique plus subtil, lié à l'abstraction et à la préciosité1) Problématique : En quoi cet extrait est-il comique ? I) Le comique de situation a) Une situation qui s'inscrit dans une tradition théâtrale comique
Inscription de la scène dans la tradition théâtrale : – de la farce2 : le comique naît de la situation stéréotypée du trompeur trompé (l'un croit abuser
l'autre mais est en réalité abusé) que l'on trouve fréquemment dans le genre de la farce. – de la scène traditionnelle d'aveu amoureux : il s'agit ici de la parodie comique du duo amoureux de Dorante et Silvia qui aura lieu dans la scène 8 de l'acte III. Les valets, encore travestis, essaient d'imiter les comportements et la manière de parler des maîtres, ce qui provoque
le rire. b) La stratégie de retardement d'Arlequin
Le comique réside aussi dans les efforts d'Arlequin pour retarder l'aveu de sa véritable identité, efforts d'autant plus plaisants qu'ils sont totalement inefficaces. – C'est, par exemple, le rôle des apartés