Marivaux, le jeu de l'amour et du hasard, acte iii scène 6
La suite est en effet très rapide et va à l'essentiel (« venons-en au fait »). Ils renoncent très vite à leurs rêves de grandeur. Lisette pose une question simple et directe (ligne 55) : « M'aimes-tu ? » Signalons le tutoiement immédiat pour les deux personnages puisque les masques sont tombés, et la brièveté de la question de Lisette (on est loin des métaphores …afficher plus de contenu…
» et menaces : « vous la garderez longtemps » = je vais vous enfermer ; « que j’en chasse un insolent » : en 1784, la position sociale du comte lui permet de traiter très durement un homme plus bas que lui dans la hiérarchie sociale.Comique de caractère aussi : traitement caricatural du personnage du comte.La comtesse quant à elle est bouleversée : registre pathétique visible à travers ses gestes : « se jette à genoux, les bras élevés » et supplication qui marque un grand respect avec l’adresse « Monsieur le Comte ». Elle rappelle la grande jeunesse de Chérubin, le page incriminé, que le comte, lui, appelle « un insolent ». Le comte interrompt sa femme (colère et absence de respect).Rythme rapide grâce à l’enchaînement de répliques courtes.La colère du comte s’exprime ensuite par la didascalie « furieux », par les impératifs d’ordre, et le