Marx
- La phrase de Paul Veyne oppose clairement le groupe (sociétés, nations, civilisations, humanité, collectif) à l'individu : celui-ci est présenté comme un objet négligeable dans l'histoire, alors que le groupe en serait le véritable terrain. Cette perspective est commune chez les modernes, qui ont préféré enquêté sur les sociétés plutôt que sur les carnets privés des grands hommes. Les forces qui font l'histoire conjuguent à leurs yeux les mœurs, l'économie, le jeu des institutions et ne sont que maigrement mues par les individus privés.
- En fait, le sujet oppose deux façons de penser l'histoire qui se trouvent au cœur de notre programme et permettent notamment de convoquer Chateaubriand et Marx dans leur conception de l'individu. Nous choisirons de répondre plutôt par la négative à la question posée, plus conformément, nous semble-t-il, à l'esprit constitué dans l'ensemble par nos trois œuvres.
► PROBLÉMATIQUE : L'individu n'occupe-t-il dans l'histoire qu'une place négligeable ?
Aidez-vous des éléments suivants (des citations, utilisables dans l'une ou l'autre des trois parties, vous sont fournies dans le désordre) pour construire et étoffer le plan :
CITATIONS
1. La Providence divine qui conduit admirablement toutes choses, gouverne la suite des générations humaines depuis Adam jusqu’à la fin des siècles, comme un seul homme, qui, de l’enfance à la vieillesse, poursuit sa carrière dans le temps en passant par tous les âges. saint AUGUSTIN, Quatre-vingt trois questions diverses.
2. Néanmoins, pour que notre libre arbitre ne soit éteint, j'estime qu'il peut être vrai que la fortune soit maîtresse de la moitié de nos œuvres, mais qu'elle nous en laisse gouverner à peu près l'autre moitié. MACHIAVEL, Le Prince.
3. Ce n'est pas la fortune qui domine le monde. [...] Il y a des causes générales, soit morales, soit physiques, qui agissent dans chaque monarchie, l'élèvent, la