mauritania IV 00515
(Nouakchott et Nouadhibou)
Enquête dirigée par Sall Amadou chef de département de sociologie à l’université de Nouakchott
Les enquêteurs : de FLM Sida: Papa Daouda Diallo, Amel Dada de SOS Pairs Educateurs : Mohamed Ould Homoid, Ba Aissata,
Mohaned Abdallahi fall, Djibril Diallo, Courachiya mint Mohamed
Décembre 2003
Fédération Luthérienne Mondiale - Projet SIDA, SOS Pairs Educateurs
Enquête sur le milieu de la prostitution féminine -–Nouakchott et Nouadhibou
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Résumé
Bien que la prostitution ne soit pas légalement reconnue en
République Islamique de Mauritanie, elle n’en est pas moins une réalité et représente à ce titre un facteur de risque important en matière de transmission des IST/VIH/SIDA. L’observation des pratiques de la prostitution féminine dans les quartiers populaires des deux principaux centres urbains du pays, Nouakchott et Nouadhibou, révèle un certain nombre de comportements sur lesquels il est important pour les acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA de chercher à intervenir.
L’usage du préservatif masculin est loin d’être systématique parmi les hommes qui fréquentent ces femmes vulnérables, et dans bien des cas la décision est laissée par ces dernières à la discrétion de leurs clients. Le préservatif féminin, pour sa part, est assez peu connu et surtout peu pratiqué par les femmes qui y voient toutefois potentiellement un instrument idéal de prévention des IST. Pourtant, les femmes enquêtées n’ont pas encore développé une approche adéquate de la prise en charge (y compris préventive) de leur santé de la reproduction : les visites médicales de contrôle ne sont pas systématiques, et l’on observe parmi elles une forte tendance à l’automédication (remèdes traditionnels, mais aussi prise régulière d’antibiotiques auto-prescrits).
D’une manière générale la prostitution, telle qu’elle est pratiquée par les femmes enquêtées, est vécue comme une activité de