Auteur et théorie
Marcel Mauss, « Esquisse d’une théorie générale de la magie» : Les états collectifs et les forces collectives de la magie.

Neveu et disciple d'Emile Durkheim, Marcel Mauss (1873-1950) participa à l'équipe durkheimienne, réunie autour de la revue L'Année sociologique, mais il n'en garda pas moins une certaine indépendance. Ainsi, il se tourna rapidement vers les études ethnographiques et fonda en 1925 l'Institut d'ethnologie. Dans son « Esquisse d'une théorie générale de la magie » (1902), Mauss considère la magie comme un phénomène social, à la racine duquel on trouve des « états affectifs générateurs d'illusions » qui semble être de nature collective et non pas individuel, ce qu’il va tenter d’explicité et comprendre.
Mauss applique les règles de la méthode initier par Durkheim dès le début du chapitre et insiste sur la neutralité axiologique à adopter pour pouvoirs étudier et comprendre la magie qui relève du domaine de l’irrationnel. Il emplois pour la qualifier le terme de mana : terme mélanésien que l'on retrouve sous d'autres noms chez différents peuples, qui est l'émanation de la puissance spirituelle du groupe (force surnaturelle) et contribue à le rassembler. Partant de cette définition, il s’emploiera donc à démontrer que la magie est un phénomène social grâce à l’observation de sa forme dans les sociétés traditionnel.
Il invite le lecteur à adopter une vision objective en définissant les opérations magiques comme des jugements. Il fait référence à Kant pour appuyer l’intérêt de mener l’étude de manière critique et dialectique afin de mettre en évidence que ce phénomène n’est du et ne s’exprime qu’as travers la société. Il remet en question la dimension logique de la magie instauré par les magiciens et les précèdent sociologue car ils relèvent de la théorie et non pas d’une analyse complète objective. Le magicien ajoute aux jugements analytique la notion de mana (force supérieur) qui permet de rendre efficace la magie et de