Melanie Klein
I- Mélanie Klein (1882-1964)
Son œuvre est centrée sur le monde fantasmatique de l'enfant (son imaginaire), sur la valeur structurante de l'image maternelle, et enfin sur la pathologie précoce de l'enfant.
Elle utilise comme méthode la psychanalyse de l'enfant avec une technique inédite: le jeu. Par ce moyen, Mélanie Klein reconstitue le passé de l'enfant. Elle remanie complètement la théorie Freudienne. Née à Vienne en 1882, elle est morte à Londres en 1960. Son père est médecin quand, à 45 ans, il divorce et épouse la future mère de Mélanie.
Elle fera alors partie d'un foyer très modeste, petite dernière d'une famille de 4 enfants, tous très attachés à la culture juive. Son enfance est marquée par la mort de sa sœur Sidonie, de qui elle était très proche, mort survenue alors qu'elle-même avait 4 ans et demi.
Quand elle a 19 ans, son frère meurt à son tour, des suites de maladie et de drogues: cela réveille en elle la dépression de son enfance. Elle se marie l'année d'après avec le meilleur ami de son frère: Arthur Klein. Enfin, sa mère meurt quand Mélanie a 32 ans. Elle s'est ainsi trouvée tout au long de sa vie dans une problématique de deuil.
Elle aura trois enfants: Mélita, Hans et Éric. Elle lira son premier livre de psychiatrie à 32 ans: ce sera "l'interprétation des rêves" de Sigmund Freud. Pour lutter contre sa propre dépression, elle décide de faire une psychanalyse avec un très proche disciple de Freud: le psychanalyste hongrois Sándor Ferenczi (1873-1933). Ferenczi lui demande d'écrire quelque chose, et elle publie alors un petit article: "Remarques sur le développement d'un petit enfant".
Elle divorce, puis entame une deuxième tranche d'analyse avec le psychiatre et psychanalyste allemand Karl Abraham (1877-1925), et finalement travaille avec lui. A la mort de celui-ci, elle est sollicitée à Londres par Ernest Jones (1879-1958). Au fur et à mesure de son travail de cure, elle remaniera la psychologie