Memoire Redaction
Olivier Maulini, mai 2010
Comment rédiger le mémoire ? Comment le rendre lisible, par qui, et en offrant au lecteur quelles conditions de compréhension ? Voici quelques conseils généraux d’écriture, à adapter bien sûr en fonction de la problématique du mémoire, de sa méthode, du matériau récolté et analysé. 1. Adressez-vous à un lecteur étranger, pas (seulement) à vos jurés qui connaissent la situation dans laquelle vous enquêtez. LME, rénovation, DIP, GAPP, SPG ou TTM sont des notions inconnues hors de Genève, qui auront disparu ou changé dans quelques années. Votre lecteur cible est un chercheur parisien de 2035, pas un enseignant genevois contemporain. Faites comme s’il ignorait tout de la situation locale et conjoncturelle. Expliquez le contexte, les implicites qui empêchent de comprendre les enjeux si l’on n’est pas du moment et du lieu. Les sigles sont bien sûr à éviter (ou à expliquer), mais ce n’est que le sommet de l’iceberg. Il faut que votre mémoire soit lisible et compréhensible hors de son contexte de production : c’est un critère essentiel d’évaluation. Inutile bien sûr de raconter toute l’histoire de l’école genevoise : il faut seulement identifier les informations sans lesquelles on ne comprend pas ce qui suivra (votre enquête, votre analyse).
2. Plus généralement : le lecteur ne connaît pas vos conclusions. Vous devez le prendre en charge dès le début du texte. Il doit comprendre dès l’introduction les grandes lignes de votre travail : sur quoi allez-vous précisément enquêter (problématique), et comment (méthode). Il doit comprendre comment et pourquoi vous passez de partie en partie. Pensez qu’il n’est pas dans votre tête : vous devez vous mettre à sa place en oubliant ce que vous savez. Précieux exercice pour un enseignant.
3. Pour ce faire :
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Donnez aux parties, chapitres et sous-chapitres, pas seulement des noms génériques (« problématique », « analyse »), mais des titres qui portent sur