Memoires d'hadrien
Hadrien succède à Trajan et règne de 117 à 138. Sa famille était installée en Espagne et il n’a donc pas été élevé à Rome.
Ce livre est davantage un récit qu’un roman. Hadrien, rongé par la maladie, sent la mort venir et livre ses pensées. Celles-ci sont divisées en six parties par Yourcenar mais sans que les différents sujets abordés soient totalement différents les uns des autres. Certains sujets traversent le livre entier et c’est normal : elles font parties des principales préoccupations de celui qui se raconte.
Il aborde d’abord sa maladie et ses idées sur l’homme et la mort, puis vient l’époque de sa jeunesse, qu’il considère comme le temps de la maladresse et du manque de réflexion. Par la suite, il fait un stage dans les légions et découvre la Grèce qu’il aimera toute sa vie d’un amour particulier. Trajan attaque les Daces qui menacent les frontières de l’empire et il fait, un temps, partie de l’expédition. Il s’y rend compte qu’il est indispensable que Rome arrête de conquérir de nouveaux territoires et pense davantage à stabiliser ceux qu’elle possède. Ce sera l’obsession de son règne et, pour tenter d’y arriver, il voyagera sans cesse afin de se montrer dans les territoires les plus reculés et y imposer les lois de Rome. Chacun doit se sentir une partie d’un vaste ensemble cohérent.
Le voilà en Egypte où il fait la connaissance d’Antinous. Naît un amour fou pour ce jeune homme, qui ne sera brisé que par le suicide de celui-ci : il ne voulait pas vieillir et s’abîmer.
Hadrien retourne en Grèce dont il apprécie tant la pensée et la civilisation. Il développe Athènes et « joue avec la pierre » Comme il aime à le dire, c’est aussi un des moyens de « jouer avec l’éternité » Mais c’est à Rome que les choses se passent. Si Athènes est la pensée, Rome est l’action et la pensée grecque ressemble par trop à ses yeux à une forme de renonciation. Jérusalem bouge à nouveau et ce peuple le hérisse tant il est intolérant. Les tentatives