Cet extrait est issu de l’ouvrage intitulé : Phénoménologie de la perception. Il a été écrit par Merleau-Ponty au milieu du XXème siècle. C’est dans cet ouvrage que Merleau-Ponty entreprend de définir l’homme de trouver la réponse à la fameuse question : Qui suis-je ? Ainsi, lorsque que, dans cet ouvrage, il en vient à chercher si l'utilisation que l'homme fait de son corps ne dépasserait pas l’être simplement biologique, il découvre que l'association de la nature et de la culture, est indispensable pour définir l'homme et ses comportements. Selon lui, il existerait en l’homme une part d’invention qui elle-même serait indissociable de ce qui est naturel chez ce dernier. Nous pouvons ainsi nous demander pourquoi, pour quelles raisons Merleau-Ponty affirme que l'homme se définit conjointement à partir de la nature et de la culture. Mais aussi pour quelles raisons ces deux notions sont indissociables et quels sont les liens qui les unissent. Bref, comment nature et culture font de l’homme ce qu’il est ?
Pour commencer, l’auteur introduit une sorte d’illustration qui dit que les sentiments et les conduites passionnelles ne sont pas naturels, qu'ils sont grandement conventionnels. Il sous entend ainsi sa thèse qui semble être que l’homme n’est pas seulement un être naturel, il existe une part d’invention en lui. Il donne ensuite une justification à cette thèse puisqu’il dit qu’il est impossible d'affirmer que tout est fabriqué et que tout est naturel chez l'être humain. Enfin, de ce constat, il en arrive au fait qu’on ne peut pas séparer en lui ce qui est naturel de ce qui est culturel. Ce sont les deux, ensemble, qui sont constitutifs de l'homme. La réalité naturelle de l’homme ne peut suffire à le définir, la transformation de cette dernière par la culture, elle, le permettrait.

Pour illustrer sa thèse, Merleau-Ponty affirme qu’ « il n'est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d’embrasser dans l'amour que d'appeler table une