La vie de l'homme ainsi que sa nature est conditionnée par ses idées. C'est au philosophe latin Descartes que l'on doit l'expression, « Cogito ergo sum », en français « je pense, donc je suis ». Or il faut savoir qu'à l'origine, l'Homme ne pense pas. Sa pensée est formée d'idées et de valeurs en lesquelles il a une certitude absolue, car le choix de ses idées ne lui appartient pas. La pensée humaine est dite ''traditionnelle '', les hommes ayant tout d'abord des idées innées pour les remettre en question par la suite. Du grec idein, qui signifie « voir », l'idée est ce par quoi la pensée unifie le réel. C'est ce qui ordonne selon un sens mais également ce vers quoi on aspire et vers où notre désir s'accroît. Cournot met en exergue le principe régulateur et puissant de l'idée, en associant deux valeurs qui, intérieurées par l'Homme sous forme d'idées, deviennent absolues. Il est question de l'idée de religion et de l'idée de progrès. Ainsi le philosophe français du XIXème siècle évoque une thèse selon laquelle il y a dans l'idée de progrès, l'idée d'un appel du divin, et donc de ce qui relève d'un Dieu. On peut citer comme attribut de Dieu, sur le plan métaphysique, l'éternité, l'immutabilité, l'omnipotence et l'omniscience, sur le plan morale il faut citer l'amour, la bonté et la suprême justice. Comment définir la religion ? Le philosophe latin Cicéron donnait une double étymologie à la religion : elle viendrait à la fois de relegere, « rassembler » et de religiare, ce qui signifie « rattacher ». Ainsi la religion rassemble les hommes en les rattachant ensemble à des puissances surnaturelles qu'ils doivent vénérer : c'est le sentiment du sacré, mélange de crainte et de respect pour des forces qui nous dépassent. Vénération du sacré, la religion prend la forme de rites qui se distinguent au temps profane comme du temps des affaires humaines. On peut également poser des mots sur le terme de « progrès ». C'est un mouvement en avant, plus précisément une progression.