Mestelechargemnts
ALBANE LESAUVAGE Marie-Josée St-Louis
Cette recherche tente d’expliquer les erreurs commises dans le choix de certaines prépositions en français. Plusieurs auteurs proposent d’expliquer ces erreurs par la méconnaissance des valeurs actuelles des prépositions et par l’influence de l’anglais. L’hypothèse proposée dans cet article est que deux prépositions en concurrence partagent une parcelle de sens. Après analyse d’un corpus de phrases, on remarque que les erreurs dans l’emploi des prépositions relèvent de deux facteurs. Le premier porte sur la nature des compléments et le deuxième sur les frontières sémantiques entre certaines prépositions ainsi que le sens étymologique de la préposition. Cette étude démontre que le choix d’une préposition plutôt que d’une autre est influencé par la valeur conceptuelle du complément qu’elle introduit et par la parenté de sens qui existe entre les prépositions.
Introduction
Les prépositions jouent un rôle essentiel dans les structures analytiques de la langue. Elles servent à exprimer les rapports entre les choses. Plusieurs prépositions peuvent être en concurrence dans la langue courante; toutefois, l’emploi d’une préposition plutôt que d’une autre peut être considéré dans les grammaires normatives comme étant une erreur. L’exemple (1a) représente le type d’erreur d’emploi de prépositions que nous tenterons d’expliquer dans cette recherche. Le dièse (#) indique la forme attestée mais non normative par opposition à la forme normative qu'on peut voir en (b).
(1) a. # C’est avec cette présentation que prend fin le colloque. (cf. 55)1 b. C’est par cette présentation que prend fin le colloque.
Les erreurs les plus courantes se retrouvent avec les prépositions dans, sur, en, avec, après, par et pour. Pouvons-nous dire que l’erreur dans l’emploi des prépositions est attribuable à la parenté de sens qui existe