Metaphysique d Aristote
I La méthode d’Aristote
Aristote s’ouvre ici dans une démarche qui vise à soumettre l’ordres des causes qu’il expose à la critique, celle ci consiste à présenter les différentes propositions de ses prédécesseurs sur la question d’un hypothétique principe du monde. Aristote y dégage ainsi les traits ayant rapport à sa théorie, et ceci dans le but de formuler premièrement un préambule à celle ci, puis de la valider ou non, se mettant alors, dans ce dernier cas dans la nécessité de trouver un nouvel ordre des causes.
L’intérêt de cette démarche est de montrer premièrement qu’Aristote ne renie pas l’un des principes de vérité apporté chez Platon, en effet Aristote ici en s’exerçant à exposer les différentes pensées de ses prédécesseurs, admet la critique (« ou cet examen nous fera voir un nouvel ordre des choses ou il nous confirmera ») de ses propres pensées. Le problème étant que la critique ne vient pas ici d’autrui mais d’Aristote lui-même, et l’on est alors en droit de se demander si une telle démarche est valable. En effet la question ici serait de savoir s’il est possible que la critique émise par la personne concerné invalide son propre discours, car la critique à ceci d’intéressante qu’elle provient d’un autre sujet capable de produire un discours raisonné. Toutefois dans la suite du texte on peut voir qu’Aristote étudie les propositions afin de soit : les réfuter soit les accepter, ce qui alors ne peut pas invalider son propre discours, et tends à l’inverse vers une critique de ses prédécesseurs. De ce fait l’ordre des causes ne sera pas défait mais défera les autres, ou bien ces derniers le compléteront.
Enfin, il est intéressant de voir que dans un discours qui se base sur un ordre des causes et cherchant la cause première il utilise lui-même une des définitions qu’il fait des causes. L’on peut voir dans cette démarche qu’il remonte à l’origine des pensées qui ont un même