Methodologie
Introduction
Le but est de fournir les clés d’une véritable « grammaire du droit », de faire comprendre que le droit nécessite un certain nombre d’outils conceptuels, linguistiques puisqu’il constitue une discipline à part entière, ayant son originalité, sa singularité. Une discipline que tout étudiant découvre à son entrée à l’université faute d’avoir été vue en lycée (y compris dans les séries dites technologiques du baccalauréat où le droit n’est pas abordé en véritable juriste, souvent d’ailleurs enseigné par des non juristes). En même temps, il ne s’agit pas de faire un enseignement de haut niveau de théorie et de méthodologie qu’un étudiant de L1 n’est pas encore en état d’assimiler. C’est donc une initiation afin de faire prendre conscience la nature même du droit :
Ce n’est pas une matière hermétique, quasi mystérieuse dans la façon de la comprendre, dans la manière d’en pratiquer la langue,
Ce n’est pas non plus l’idée d’un amas de règles qu’il s’agirait d’ingurgiter, voire d’apprendre par cœur : la connaissance du droit ne se réduit pas à une bonne mémoire pour laquelle on ne peut pas rivaliser avec l’ordinateur ! Cela suppose des méthodes, fondées sur une certaine logique, des instruments techniques, une terminologie précise et riche, une manière de s’exprimer rigoureuse d’un point de vue intellectuel. En clair, la mise en œuvre du droit fait appel à un savoir faire particulier, à des techniques, des méthodes caractéristiques.
Déjà la question centrale à se poser, ce qui été fait dans votre cours d’introduction au droit, c’est de se demander ce qu’est le droit ? En 1° année, on vous donne une définition relativement simple, pédagogique mais vous verrez au cours de votre cursus d’études, que plus vous approfondissez, et moins vous êtes sûr de la définition ! Les non juristes y voient un ensemble de lois, décrets, arrêtés, donc un ensemble de textes, de règles écrites, voire un