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METHYLATION DE L’ADN par Dr UME
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Résumé
Le programme génétique, s’il est très important, est loin d’être le seul responsable du développement de l’organisme. De nombreuses maladies, et notamment le cancer, sont aussi liées à de nombreux autres facteurs dits épigénétiques. L’environnement produit des génotoxiques, ou substances à potentiel mutagène, d’une part et, d’autre part des substances non génotoxiques qui déstabilisent l’ADN sans modifier le génome. Le processus de méthylation de l’ADN est un de ces facteurs épigénétiques. L’expression de nombreux gènes dépend fortement de la conformation de la chromatine, c’est à dire de son degré de condensation. Les régions de l’ADN qui doivent à un instant donné être plus ou moins actives sur le plan transcriptionnel sont déterminées par les signaux que la cellule reçoit de son environnement. Les modifications chimiques responsables du changement de conformation n’influencent en aucun cas la séquence codante et sont réversibles. La conformation dépend du degré de méthylation ou d’acétylation des histones et, en ce qui concerne directement l’ADN, la méthylation au niveau des bases cytosine, elles-mêmes au sein d’îlots riches en CpG. Des souris knock out chez qui était inactivés les gènes codant pour les protéines impliquées dans la méthylation mouraient au cours de l’embryogenèse, démontrant l’importance de ces méthyltransférases dans le développement des organismes. La plus belle réussite de la biologie moderne est la découverte des fondements génétiques du vivant. Mais une conception plus dynamique de la génétique s’est aussi imposée. Toutes les instructions nécessaires à la constitution d'un organisme, quel qu'il soit, sont codées dans son ADN.

Reste un grand mystère : le fait que des cellules ayant le