meursault
« Aujourd’hui, maman est morte »: Phrase d’ouverture qui résume le sujet du roman. Ton de la simple constatation, que met bien en valeur la lecture du télégramme. Phrase simple, proposition indépendante, style dépouillé, comme l’ensemble du roman: annonce du style de l’œuvre, qui par métonymie, décrit le personnage. L’expression de ce télégramme (Phrases verbales, brièveté et concision, absence de détails et d’explications) met en valeur le détachement du narrateur.
- Une remarque spatiale ("Marengo") mais elle est faussée par l'intervention du narrateur. A cause de la technique du journal, ce ne peut être le personnage qui se précise à lui-même où se trouve l'asile. - On ne sait rien du restaurant, de chez Emmanuel, du paysage lors du voyage en bus. -> Donc, un personnage enfermé en lui-même dont seul compte ce qu'il ressent.
Traitement du temps : Pas de moments antérieurs à l’histoire, le passé est dans le flou. On n’a pas vraiment d’avant. Par exemple, on annonce l’enterrement de sa mère mais on ne sait pas de quoi elle est morte. L’avenir va jusqu’à demain voire après-demain, il est extrêmement limité. On a le sentiment d’une quasi-simultanéité de la narration et de son contenu. Meursault raconte les faits les uns après les autres comme dans un journal, le récit est chronologique.
Traitement des lieux : C’est nous, lecteurs, qui supposons qu’on est à Alger (l. 8). Le paysage est complètement gommé, on a l’impression qu’on se déplace sur une ligne géométrique. C’est purement narratif.
Traitement des personnages : On n’a aucune description, aucun portrait de son patron. Le restaurateur et Emmanuel ne sont pas décrits non plus. Camus a écrit sobrement, sans aucun portrait psychologique.
b) le point de vue déroutant
Les adverbes de temps: « aujourd'hui », « hier », « demain », « après-demain », «pour le moment » situent la narration par rapport à Meursault. Les temps utilisés sont le futur, l'imparfait