Michel HENRY, La barbarie
612 mots
3 pages
La barbarie où nous entrons n'est certes pas nouvelle, mais, autrefois, une civilisation succédait à une autre dans le grand cycle de l'Histoire. C'est dans un même élan que la vie humaine se manifeste et qu'elle fait s'épanouir tous les savoirs. Mais aujourd'hui la science se prévaut de résultats fulgurants au nom du seul rationalisme. L'homme, hélas, en fait les frais et toutes les valeurs qui font la vie sont menacées. On explique couramment cette crise par la fragmentation des connaissances et la spécialisation qui en est la conséquence. Celle-ci ne fournit en effet aucune vue d'ensemble sur la vie humaine. Ainsi la science menace l'humanité en empêchant l'éclosion simultanée de toutes les productions humaines. Il n'est pas sûr que nous en réchappions. Seule une réflexion sur la finalité du savoir permettra de comprendre ce renversement, car c'est en l'écartant que la science moderne nous voue à notre perte. [162 mots] La barbarie où nous entrons n'est certes pas nouvelle, mais, autrefois, une civilisation succédait à une autre dans le grand cycle de l'Histoire. C'est dans un même élan que la vie humaine se manifeste et qu'elle fait s'épanouir tous les savoirs. Mais aujourd'hui la science se prévaut de résultats fulgurants au nom du seul rationalisme. L'homme, hélas, en fait les frais et toutes les valeurs qui font la vie sont menacées. On explique couramment cette crise par la fragmentation des connaissances et la spécialisation qui en est la conséquence. Celle-ci ne fournit en effet aucune vue d'ensemble sur la vie humaine. Ainsi la science menace l'humanité en empêchant l'éclosion simultanée de toutes les productions humaines. Il n'est pas sûr que nous en réchappions. Seule une réflexion sur la finalité du savoir permettra de comprendre ce renversement, car c'est en l'écartant que la science moderne nous voue à notre perte. [162 mots]
La barbarie où nous entrons n'est certes pas nouvelle, mais, autrefois, une civilisation succédait à une autre