Mickael jacob, le paysage. critique de livre
Le mot français « paysage » apparaît pour la première fois en 1500 chez le poète Molinet. De toute évidence il y fait référence à un tableau représentant la nature. Le paysage contient le « pays » mais il y superpose autre chose, désigné par le suffixe « -age ». En ce sens il entend que tout « pays » serait un territoire marqué par une action fondatrice de la main de l’homme. « Le paysage est un morceau de territoire que l’on perçoit d’un seul coup d’œil ».
C’est dans la relation de l’homme à la nature qu’on trouvera donc les fondements du paysage. Depuis toujours, c’est à la ville dominante, royaume de l’être humain, d’inventer et de définir son « autre ». La domination absolue de la ville sur le monde, chaque jour un peu plus affirmée, pousse l’être humain à sortir des zones urbaines afin qu’il puisse se retrouver et se « ressourcer » dans des enclaves naturelles plus ou moins préservées.
Ce besoin toujours plus grandissant de nature face aux transformations toujours plus rapides du monde provoque dans notre société, un intérêt grandissant pour le paysage. Synonyme de la confrontation historique ville / campagne, le paysage présente une façon de voir un territoire, un jugement porté sur ce dernier vis à vis des valeurs de l’auteur. La représentation de la nature effectuée dans le paysage n’est pas neutre, elle caractérise le point de vue d’un sujet. « La nature est indéterminée et ne reçoit ses déterminations que de l’art ».
Partant de ce premier constat, on peut se demander quel point de vue global pouvons-nous porter sur le cheminement historique de la notion de paysage, pour comprendre et définir ce qui se présente aujourd’hui en tant que tel ?
Pour cela nous verrons dans un premier temps le lien qu’établie l’auteur entre sujet et nature pour définir le paysage et pour pouvoir se baser sur une première