Micromégas, chapitre 7
Lorsque Voltaire publie ses premiers contes philosophiques, en 19743, il a cinquante ans passé, il vient d’être élu à l’Académie française et il a composé essentiellement des pièces de théâtre. C’est en 1752 qu’il publie Micromégas dont nous allons étudier un extrait du chapitre 7, c’est à dire du dernier chapitre. Si c’est le troisième conte philosophique publié par Voltaire, (après Memnon et Zadig), Micromégas fut très probablement rédigé vers 1738-39.
Micromégas, le héros éponyme ( = fait de « donner son nom » à quelque chose) de l’œuvre, est un habitant de la planète Sirius qui, en compagnie d’un habitant de Saturne, voyage à travers l’univers, et finit par découvrir la terre. Les premiers hommes qu’il y rencontre sont des philosophes dont le héros admire les compétences scientifiques. Enthousiasmé, Micromégas croit découvrir enfin chez les terriens une capacité au vrai bonheur, et c’est ainsi que commence le dialogue que nous allons étudier.
Mais les philosophes détrompent le héros, et cette discussion devient l’occasion de dénoncer la folie meurtrière des hommes qui s’exprime à travers les guerres.
LECTURE DU TEXTE – RAPPEL DE LA QUESTION POSÉE
ANNONCE DES AXES
I. Le caractère initiatique du dialogue
A. Naïveté de Micromégas
Son statut d’étranger : il est sirien o Opposition des pronoms personnels « j » et « vous »
Vision idyllique et idéalisée de la Terre, avec une série d'intensifs et hyperboles : —› éloge disproportionné de Micromégas à l'égard de l'humanité. o L.6-7 « Je n'ai vu nulle part le vrai bonheur, mais il est ici, sans doute » o L.3 « joies bien pures » o L.5 « à aimer et à penser » o L.6 « le vrai bonheur »
Admiration implicite dans le fait que des gens de si petite taille soient si intelligents : antithèse L.4 « ayant si peu de matière, et paraissant tout esprit » —› erreur de jugement : les hommes, minuscules par rapport à Micromégas, peuvent être stupides.
Une certaine exaltation lyrique de