migration et invesstissement
C’est aussi la moins bien connue, la plus complexe car elle relève de pratiques sociales d’une infinie diversité, la moins étudiée jusqu’alors.
Au sein de cette relation entre migrations et investissement, l’attention a porté d’abord sur les transferts financiers, après qu’on a découvert au tournant des années 2000 qu’ils représentaient un volume plusieurs fois supérieur à celui de l’aide publique au développement. Aujourd’hui, c’est sur l’investissement des migrants pour le développement de leur pays ou région d’origine que l’intérêt se porte : ce n’est plus seulement le volume des transferts qui est désormais pris en considération, mais leur contenu économique, vers l’investissement productif ou vers l’épargne financière.
Dès lors, les autorités des pays à forte émigration cherchent à élaborer des dispositifs publics pour attirer les investissements de leurs diasporas sur leur territoire afin de contribuer au développement du pays.
Ces approches générales se sont concrétisées dans l’action que mène depuis 1986 l’association « Migrations & Développement » (M&D). Une action de développement local sous l’impulsion de migrants dans leur région d’origine, le centre-sud montagneux du Maroc.
En pratique, M&D a ajouté la dimension ‘investissement des migrants’ à l’éventail de ses actions de développement rural, aux côtés du soutien aux infrastructures (adduction d’eau potable, assainissement écologique, irrigation, santé et éducation), aux activités économiques (coopératives agricoles et artisanales, tourisme rural) et à la gouvernance (Plan communaux de développement..).