Mineure d'hisoire Mémoire d'Algérie
Le chef de l’Etat parle au nom de la Nation française et face aux députés algériens majoritairement affiliés au Front de Libération Nationale, reconnaît les injustices de « 132 ans de colonisation » menée par la France. Mais si la guerre de décolonisation fût si dure entre Algérie et France c’est aussi parce que pour Paris l’Algérie était française et donc la perte inenvisageable pour l’Etat. C’est pourquoi F. Hollande emploie des termes durs et parfois crus pour décrire l’horreur du conflit, « exactions, tortures, massacres » les mots sont lâchés et révèlent à quel point la France avait occulté cette mémoire de la défaite. Le Président n’excuse pas l’armée française qui a utilisé des moyens « indignes » et contraires aux « valeurs républicaines » et donc démocratiques pour mener les combats durant la bataille d’Alger de 1957. Le Président est donc contraint à faire référence à la Mémoire des militaires et des bourreaux tels Aussaresses qui avoue en 2002 la torture banalisée, mais aussi aux victimes algériennes oubliées, les Harkis comme aux rapatriés Pieds Noirs tardivement reconnus.
Les « massacres de Sétif » reste l’emblème douloureux du mépris de la France envers le peuple algérien. Mais depuis la reconnaissance officielle de la « guerre » d’Algérie par la France en 1999, les mémoires sont reconnues et s’affirment dans un besoin d’apaisement mais surtout de « vérité ». Les archives ouvertes en 1997, les témoignages