Mise en abyme de michel butor
Mise en abyme du tableau
La première fois que le tableau peint par Martin de Vere est évoqué, c’est à la p.41.
On sait que Butor s’est beaucoup inspiré de l’artiste Marcel Duchamps. On retrouve cette inspiration dans le nom du peintre du roman, de Vere qui fait référence à la principale œuvre de Marcel Duchamps, Le Grand Verre ; mais aussi avec le tableau Le Passage de la Vierge à la Mariée où l’on retrouve le mot Passage dans le titre du roman et aussi la référence à Angèle (->de la vierge à la mariée->soirée organisée pour son mariage).
Le terme « miroir » p.118 évoque la notion de mise en abyme.
L’organisation des frises des lutteurs présentes sur les sépultures du site de Beni-Hassan, évoquées p.112, reflète la structure du roman qui est parfaitement résumé avec le terme « les instantanés successifs » qui montrent que Passage de Milan n’est pas organisé de façon continue c’est-à-dire que l’on passe d’une scène à une autre, d’un lieu à un autre ou d’un personnage à un autre, sans indication. Il y a comme des juxtapositions de scènes.
De plus les termes « danseuses » et « guerriers » font référence à la soirée d’anniversaire ainsi qu’au meurtre commis.
Le tableau se présente comme un tableau à la Mandrian (peintre hollandais) ou comme les carrés magiques de Paul Klee. C’est-à-dire un échiquier de 12 carrés, comme il est indiqué à la p.111 « douze carrés ». Ces 12 carrés peuvent faire référence aux 12 chapitres du livre mais aussi aux 12 heures du roman, comme il est indiqué juste avant avec « emploi du temps » (qui est un livre de Butor publié en 1956).
Le tableau est composé de 4 colonnes indiquées à la p.113 « 4 lignes sinueuses ». Les expressions « les lignes se croisèrent », « j’inventais la loi des rencontres » montre que ces lignes renvoient aux 4 familles du livre, excepté celle du peintre, qui vont se rencontrer au cours du roman et notamment au cours de la soirée d’anniversaire d’Angèle.
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