Missa
[pic]
Le PDG de Total Christophe de Margerie, le 10 février 2012 à Paris lors de l'annonce des résultats du groupe
Les prix élevés de l'or noir ont permis à Total d'engranger de nouveau l'an dernier des bénéfices astronomiques de plus de 12 milliards d'euros, un niveau qui rapproche le géant pétrolier de ses records historiques.
Le patron du groupe, Christophe de Margerie, s'est efforcé de déminer par avance les critiques récurrentes sur ces "profits insolents", en faisant valoir sa contribution à l'économie française.
Le groupe a dévoilé un bond de 16% sur un an du bénéfice net 2011, à 12,27 milliards d'euros, et de 11% du bénéfice net ajusté (qui exclut les effets de stocks et autres éléments exceptionnels) à 11,42 milliards.
Le chiffre d'affaires a lui aussi grimpé de 16% à 184,7 milliards d'euros.
Cette nouvelle envolée est liée aux cours très élevés du pétrole brut l'an dernier, le prix moyen du baril de Brent ayant grimpé de 40% à 111,3 dollars. La flambée des cours a compensé une légère baisse de la production du groupe (-1% à 2,346 millions de barils équivalent pétrole par jour), liée notamment au conflit en Libye, ainsi que la morosité persistante de ses activités de raffinage.
Les résultats du groupe sont les meilleurs depuis ceux de l'exercice 2008. Cette année-là, Total avait dégagé un bénéfice net ajusté de 13,9 milliards d'euros, profitant à la fois de prix de l'or noir très élevés (avec un sommet à 147 dollars le baril) et d'activités de raffinage en pleine forme.
"Fantasmes" et "réalité"
Sur le seul quatrième trimestre 2011, le bénéfice net a augmenté de 13% à 2,29 milliards, et le bénéfice ajusté de 7% à 2,725 milliards, pour une production stable à 2,384 Mbep/j.
Ces résultats sont conformes aux attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice trimestriel ajusté de 2,7 milliards, et une production d'environ 2,38 Mbep/j.
Total a confirmé au passage son