Mme bovary commentaire: la mort d'emma
Madame Bovary
Flaubert
La mort d'Emma (extrait de la troisième partie, chapitre VIII)
De "Cependant elle n’était plus aussi pâle..." à "...Elle n’existait plus."
[pic][pic]Introduction :
Gustave Flaubert (1821-1880). Très influencé par Balzac. Flaubert est un travailleur acharné qui "accouche" de son œuvre dans la douleur, et témoigne d'un souci du détail et d'un style de grande qualité.
Trois œuvres à connaître : L'éducation sentimentale, roman d'apprentissage, Salaambo, grande fresque épique du temps des guerres de Carthage contre Rome, et Madame Bovary.
- Madame Bovary fait scandale à sa sortie. L'œuvre subira un procès pour immoralité où le rôle du procureur est tenu par M. Pinard (qui, quelques années plus tard, prononcera un réquisitoire contre Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire). Flaubert sera relaxé.
- Cet extrait est le dénouement. Acculée par ses dettes, Emma s'est empoisonnée au cyanure. C'est une scène particulièrement intense, voire choquante.
I. Une scène de crise
Rappelons que d'un point de vue médical, un état critique est le moment où va se décider l'issue d'une maladie (guérison ou mort).
1. De l'espoir à la mort
Structure générale du texte (les connecteurs rendent visible chaque partie) :
- Une rémission momentanée : « Cependant » (temporel et logique)
- Une lutte entre la vie et la mort : « Jusqu'au moment où », « Alors », « aussitôt »
- Le coup de grâce: « Tout à coup »
Le parcours d'Emma dans cette scène évolue de la « sérénité » à « l'épouvantement ».
2. Une description réaliste et convulsive
Description particulièrement réaliste d'un ensemble de symptômes : « haleter », la « langue tout entière lui sortit hors de la bouche », des yeux qui « roulent », l'« accélération de ses côtes, secouées par un souffle furieux », « la prunelle fixe, béante ». Le texte s'achève sur une « convulsion ». La violence de la description de Flaubert naît d'une vision réaliste, corporelle, presque médicale,