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Objet de toutes les convoitises, l’île de Gorée est tour à tour portugaise, hollandaise, anglaise et devient finalement française en 1677.
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1978, l’ile de Gorée est le symbole d’une des plus grandes tragédies de l’histoire :
L’ile de Gorée et l’esclavage semblent avoir en effet un lourd passé commun.
La maison des esclaves sur l’île de Gorée
Pendant près de trois siècles, l’ile de Gorée sera le théâtre d’un commerce tristement célèbre : le commerce triangulaire.
Selon l’ancien conservateur de la maison des esclaves,
Boubacar Joseph Ndiaye, l’ile de Gorée aurait constitué un embarcadère important pour de très nombreux esclaves africains en direction du continent américain.
Cette histoire est pourtant aujourd’hui largement controversée et certains estiment que l’ile de Gorée n’a pas joué le rôle si important qu’on veut bien lui attribuer dans la traite négrière.
Sur l’ile de Gorée, l’esclavage aurait apparemment été limité en comparaison des ports de Guinée ou d’Angola.
Ainsi, bien que la traite des esclaves ait bien eu lieu sur l’ile de Gorée,
celle-ci semble, par manque d’eau et de place sur l’ile, avoir tout de même été mineure …
Ile de Gorée et esclavage ne sont donc pas, selon plusieurs études historiques, aussi liés qu’on veuille bien le faire croire.
Ceci dit, il reste indéniable que quel que soit le rôle joué par l’ile de Gorée, l’essentiel est l’existence d’un tel lieu de commémoration afin de ne pas oublier les leçons de l’histoire.
Construite par les Hollandais en 1776, la célèbre Maison des esclaves de l’ile de Gorée symbolise ainsi tout ce drame et conserve encore aujourd’hui les traces de ce lourd passé colonial.
La Maison des esclaves a donc valeur de symbole de tous les esclavages et constitue un lieu de