Mobilité social
Pour interpréter le fonctionnement de ces sociétés modernes, deux approches théoriques s'opposent: l'une en termes de classe, l'autre en termes de stratification.
- une classe au sens marxiste, rassemble les individus selon qu'ils sont propriétaires ou non des moyens de production ; les membres d'une classe ont la conscience d'y appartenir et constituent collectivement un acteur historique.
Cette conception est dite " réaliste " et s'inscrit dans le cadre d'une analyse dynamique de la société.
- inversement la stratification renvoie à une démarche empirique et descriptive où la hiérarchie, constituée d'un ensemble ordonné de positions, s'impose d'évidence (PCS).
Comme les inégalités structurent la société en groupes distincts hiérarchisés et que les statuts sociaux ne sont pas assignés par la naissance (ils ne sont pas héréditaires), normalement les individus doivent pouvoir circuler entre ces groupes sociaux. Etudier la mobilité sociale, c’est se demander dans quelle mesure les statuts sociaux sont héritables : plus ils le sont, moins la mobilité est grande, plus les inégalités risquent d’être ressenties comme injustes. Derrière la question de la mobilité sociale, se cachent des enjeux (c’est à dire ce que l’on risque de gagner ou de perdre) qu’il faut connaître, avant même de se demander ce qu’il en est exactement de la mobilité sociale réelle. Il faudra enfin se demander quelles sont les explications, ou les facteurs, de la mobilité.
I/ Définition et caractéristiques de la mobilité sociale doc 30 p 157 q 83
« C’est l'ensemble des mécanismes statistiquement significatifs qui décrivent soit les mouvements des individus