Mode d'internationnalisation
L’internationalisation des PME :
Pour une relecture en termes de ressources et compétences.
Soulaimane LAGHZAOUI
GREFI
Université Paul Cézanne, Aix-Marseille III
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Introduction
L’intérêt suscité par les petites et moyennes entreprises (PME) est devenu un phénomène mondial. Dans tous les pays du monde, les PME occupent une place primordiale dans le paysage économique. D’après l’OCDE en 2004, plus de 95% des firmes sont des PME et elles fournissent de 60 % à 70 % des emplois au sein des pays membres.
Sur le plan académique, la légitimité des PME comme objet de recherche à part entière est reconnue depuis quelques années. La PME n’est plus considérée comme une grande entreprise en miniature (Julien, 2005). L’identification des ses caractéristiques propres permet de l’appréhender en tant qu’objet particulier (Julien, 1997). Torrès (1999) légitime l’intérêt pour un champ de recherche centré sur les PME en exposant trois justifications, méthodologique : pour leurs pratiques stratégiques ; théorique : pour les théories qui leur sont réservées (entrepreneuriat, interstices, etc.) et empirique pour leurs caractéristiques leur permettant de faire face aux situations de crise : souplesse, dynamisme et flexibilité (Julien,
2005 ; Pett et Wolff, 2006 ; Raymond, 2000).
Différents critères sont utilisées dans la littérature pour identifier les entreprises internationales. Beamish (1990, cité dans Coviello et McAuley, 1999) définit ainsi l’internationalisation comme étant le processus par lequel des entreprises simultanément se sentent de plus en plus concernées par l’international et établissent et conduisent des transactions avec d’autres pays.
Torrès (1998), en distinguant entre l’espace de localisation et l’espace de fonctionnement
(marché, technologie, approvisionnement) des PME, définit quatre catégories de firmes, les
PME locales, « glocales », internationales et globales. Pour les premières, l’approvisionnement et le déploiement des