Moi, boy roald dhal
J’ai retrouvé cette même froideur la nuit dernière. A l’heure d’affronter un des moments les plus compliqués de sa vie d’homme, on aurait pourtant pu espérer de sa part un véritable élan de sincérité. Quitte à se livrer, à produire cet effort sur lui-même, il tenait une occasion unique, peut-être la dernière, de fendre l’armure. L’impact de ses aveux n’en aurait été que plus grand. Il a laissé passer cette opportunité. Sans doute n’est-il pas capable de se départir de ce côté calculateur. La force de l’habitude, sans doute. Une habitude si profondément ancrée qu’il ne peut s’en départir. Mais si cette obsession de l’extrême maîtrise de tout collait parfaitement à son règne sur le Tour de France, à son joug sur le peloton, elle sied bien mal à l’exercice auquel il s’est livré face à Oprah Winfrey. D’où l’étrange impression qui se dégage de cet entretien fleuve. Notamment lorsque Armstrong a confié que, du temps de son règne sur le Tour, il n’était pas heureux. Qu’il l’était davantage aujourd’hui. L’aveu est touchant. Vraiment. Si c’en est un. Car on ne peut s’empêcher de demander si ce n’est pas un