Moi le meilleur
En psychanalyse freudienne et kleinienne, le moi est, dans la seconde topique, l'une des instances qui aménage les conditions de satisfaction des pulsions en tenant compte des exigences du réel. Dans la seconde topique, il se situe entre les exigences du ça et celles du surmoi. Il est à la fois conscient, préconscient et inconscient. Il n'apparaît que progressivement, d'abord sous la forme d'un « pré-moi » au stade du début de la vie, puis il s'organise et se dégage du narcissisme en même temps que l'objet libidinal. Son rôle initial est d'établir un système défensif et adaptatif entre la réalité externe et les exigences pulsionnelles.Le moi selon FreudModifier
Il faut d'abord préciser que le terme "moi" est la mauvaise traduction[réf. nécessaire] de "ich" en allemand qui signifie plutôt "je". Cette approximation a induit toutes sortes de confusions[réf. nécessaire] avec une multiplication de termes comme "ego", "self", "soi" qu'il n'est pas toujours possible de différencier d'un auteur à l'autre et d'une traduction à l'autre (allemand - français; allemand - anglais; anglais-français; etc.). Notons qu'à la fin du 19e siècle la question du dédoublement du moi était très à la mode, elle était étudiée entre autres par Freud et Pierre Janet.
Le moi dans la première topique
Dans la métapsychologie freudienne, depuis l'Esquisse [1] le terme désigne de manière plus ou moins précise la personnalité dans son ensemble. Dans l'Esquisse, il le voit comme l'ensemble des investissements entre neurones "psy" présents à tel ou tel moment, au sein desquels un constituant permanent se sépare d'un constituant changeant. Plus tard, il est aussi l'instance qui intervient dans la dualité des pulsions sexuelles et d'autoconservation. Il est le représentant de ces dernières et fonctionne à leur service, c'est-à-dire en déclenchant le refoulement qui détourne la représentation psychique censurée et la renvoie dans l'inconscient.