Moi, le moi intérieur
Dans l’observation, ils sont, pour nous, l’objet de notre observation.
S’ils sont objet d’observation, ils ne peuvent être nous-mêmes, tandis que nous, nous ne pouvons qu’être le sujet qui observe.
La recherche introspective nous fait découvrir que nous ne sommes pas les pensées, les sentiments, le corps et les sensations qu’il éprouve. Notre nature véritable, c’est ce qui se trouve derrière, ce qui est sous-jacent à cet ensemble de phénomènes constituant la personnalité humaine.
Au-delà des sensations, des sentiments et des pensées, que reste-t-il ?
Il reste le « je ».
Lorsque nous nous sentons exister derrière les sensations, les sentiments et les pensées, nous ne sombrons pas dans l’inconscience.
Au contraire, nous sommes en état de haute vigilance et, en cette vigilance, nous avons conscience d’exister. Cette conscience d’Être, c’est la racine du « Je ».
Cette Conscience d’exister est vide de contenu, tout contenu étant une sensation, un sentiment ou une pensée. Cette conscience vide de contenu, cette pure conscience est notre véritable nature, notre être réel, par opposition à la personnalité humaine constituant notre être apparent. Ainsi, à la question « qui suis-je ? », nous devons répondre, après analyse, « nous sommes conscience pure ».
Il y a donc, d’une part, le moi superficiel qui est composé par l’ensemble des sensations, des sentiments et des pensées et, d’autre part, le Moi profond qui est pure Conscience.
Le moi superficiel cache le Moi profond.
C’est pourquoi les gens s’identifient à la personnalité humaine. Pour eux, le « je », c’est le moi superficiel.
Toute initiation digne de ce nom consiste à déplacer le niveau du « je », de manière à ce que le « je » se situe au niveau du Moi profond. Pensées, sentiments et sensations sont des perceptions traversant le champ de la Conscience. Ce qui est