Moise et l'exode
L’exode. On a gardé en mémoire un moment très solennel quand on pense à réception de la loi par Moise. On pense à un moment de transcendance, à un dieu castrateur. La lecture des quelques pages du livre de l’Exode va singulièrement complexifié cette image et largement la démentir. L’événement relaté date de + ou - 1400 avant Jésus - Christ. Il est question d’autonomie plus que d’hétéronomie. Ou alors dialectique. On a plutôt une alliance et moins une donation unilatérale de la loi. Le récit va nous apprendre un dialogue une écriture dialogique de la loi. La produire de façon interactive. Cela va entrainer une révision de nos conception à la fois de Dieu et des hommes. Le Dieu en question cesse d’être une espèce de cosmocrate tout puissant qui fait la pluie et le beau-temps, qui n’a rien a voir avec les hommes. Nous avons un Dieu plus personnel. Qui veut commencer une histoire. Ce Dieu est autre que son peuple mais pas tout autre. Parfois, on a l’impression que c’est Moise qui fait la leçon à Dieu. D’autre part les hommes. Le peuple semble devoir se transformer. Il doit quitter sa condition de servitude pour acquérir sa liberté. Le sens symbolique est une libération. Ce n’est pas si évident. Et puis, il faut faire l’apprentissage de la liberté. Ce n’est pas une liberté licence, «Robinsonnienne». On est pas seul. On a les autres, les existences des autres,... L’homme doit répondre à la présence, à l’appel de l’autre. Paradoxe! Usage responsable de la liberté. C’est l’autonomie, une loi que l’on s’est donné à soi-même. Liberté qui accepte de se donner des limites parce qu’elle est responsable.
Apprentissage très long dans le désert mais on comprend déjà que ça ne sera pas une loi imposée de l’extérieur mais une loi pour et par des hommes libres. Modernité extraordinaire. Cet transformation et de Dieu et du peuple dans le désert suppose du temps. Début de l’écriture d’une histoire avec un début et une fin. Il faut bien savoir que