Monarchie parlementaire
LA SECONDE REPUBLIQUE / : NOVEMBRE 1848
Introduction Après les grands rêves révolutionnaires et les gloires napoléoniennes, le roi Louis XVIII (frère de Louis XVI), dès 1814, rétablit le droit divin mais octroie une Charte et maintient les acquis de la bourgeoisie. Les libertés instaurées par la Charte permettent la création de partis : à gauche, les libéraux sont attachés aux libertés de 1789 ; au centre, les constitutionnels souhaitent une application loyale de la Charte ; à droite, les « ultra-royalistes » envisagent de rétablir certains privilèges. Avec l’arrivée au pouvoir de Charles X en 1824, les nobles et les « ultras » croient le moment venu d’une restauration de l’Ancien-Régime : leur tentative provoque la révolution parisienne de 1830. Avec l’arrivée au pouvoir de Louis-Philippe, une nouvelle Charte est proclamée, très proche de celle de 1814, mais qui élargit le corps électoral. Consolidant sa situation de monarque avec des ministres autoritaires, l’opposition monte dans le pays jusqu’à ce qu’une nouvelle révolution parisienne l’oblige à abdiquer. Accueillie dans l’enthousiasme, la Seconde République proclame les libertés fondamentales et adopte une nouvelle Constitution. La bourgeoisie affolée par les troubles sociaux fait corps avec les monarchistes pour élire une Assemblée législative conservatrice et un Président de la République bonapartiste (neveu de Napoléon Bonaparte). Comment pouvons-nous expliquer que la tentative d’une restauration monarchique à travers la mise en place de la charte de 1814 aboutit-elle finalement à la constitution républicaine de novembre 1848 ? Nous sommes donc amenés à opposer deux régimes, qui sont d’une part la monarchie parlementaire avec sa mise en place et son évolution, et la seconde république, d’autre part, un nouveau régime constitutionnel.
I/ La monarchie parlementaire : juin 1814 & août 1830 A- La mise en place de la Charte du 4 juin