Avant toute éducation de son futur enfant il faut, selon les principes de l’éducation humaniste, bien choisir son précepteur. Selon Montaigne, Essais, il vaut mieux « choisir un conducteur qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine ». En effet, un bon précepteur se doit d’enseigner ce qu’on lui apprit étant plus jeune, c’est-à-dire les mœurs et l’entendement, la science, les lettres. Ainsi, selon Rabelais, Gargantua, la journée d’un élève débute à quatre heures du matin, par la lecture des pages de la divine Ecriture, tout en rêvant, en priant le bon Dieu. Une fois s’être habillé, le précepteur lui récite les leçons du jour d’avant. Il doit donner envie d’apprendre à son élève, en lui faisant gouter les choses, en l’aidant à choisir, à discerner, en lui montrant quelque fois le chemin. Il doit tester son élève, en le jugeant du profit qu’il aura fait de sa leçon. Outre la lecture et la prière, le sport à une place prépondérante dans les principes de l’éducation humaniste. En effet, une grande partie de la journée est consacrée aux jeux : course, lutte, musique, danse, … Cependant, toutes ces mesures sont inutiles si seulement deux ou trois enfants y ont accès. C’est pourquoi, un bon précepteur se doit d’instruire une grande majorité, pour savoir s’il a progressé dans son savoir.
Dans l’extrait de Gargantua, Rabelais utilise un champ lexical de la quantité « onze quintaux », « six livre », « vingt et six ou trente messe », « quelques ». Il y a une exagération sur les quantités de nourriture qu’aval Gargantua « quelques douzaines de jambons, de langues de bœufs, d’andouilles ». Il est nourri par quatre personnes, qui lui jet des « pelletées », apportés par chariot. Les moyens utilisés pour exprimer la démesure sont utilisés pour accentuer la taille de Gargantua, qui est un géant, mais aussi pour exprimer la mauvaise éducation de son précepteur, qui ne lui apprend rien et lui laisse faire ce qu’il