Moraliste
Le XVIIème siècle se place sous le signe de la grandeur et des fastes bien connus qui caractérisent le règne de Louis XIV. Aussi, dans une société où triomphent de fausses valeurs matérielles et qui fait la part belle à la futilité, l'homme d'esprit semble parfois adopter une position de retrait.
Son refus de tomber dans le manque de sincérité courtisan et de jouer auprès des grands un rôle d'assujettissement volontaire, donne souvent de lui l'image d'un solitaire obsédé par la satire.
II
1. definition Un moraliste est un écrivain qui a des réflexions irrégulières sur la morale, donc les actions de l'homme, des personnages et des comportements dans leurs vie. Le nom de « moraliste » pourrait être attribué à tous les écrivains qui traitent de morale pure, théorique ou pratique. C'est ainsi que des philosophes tels que Socrate, Platon, Aristote peuvent à juste titre être qualifiés de moralistes, ainsi que, dans un tout autre domaine, les fabulistes, dramaturges et romanciers, qui peignent les mœurs. Mais le terme de « moraliste » est plus spécialement réservé aux écrivains qui se sont attachés à juger de façon courte, soit l'homme de tous les temps, soit la société de leur temps, en relevant particulièrement leurs manies.
2. Que font ils?
Les moralistes ne corrigent pas les personnes mais ils se méfient de l'absolu moral et démasquent toutes les postures humaines qui se prévalent du Bien. Ils n'ont pas leur pareil pour déchiffrer les cœurs, ils traquent l'amour propre dans les actions les plus désintéressées. Le soupçon continuel les rend-il pessimistes ou sceptiques? Chaque moraliste a son propre style et peut aussi bien glorifier l'existence que déplorer la comédie humaine. Ces esprits n'ont pas peur de la contradiction et varient à plaisir les formes de pensée. Car ils s'intéressent aux effets plus qu'aux fondements, ce qui les éloigne des philosophes dogmatiques. D'où viennent leurs écritures multiples et discontinues qui