Les causes de la montée des mouvements pacifistes * Les anciens combattants ont largement contribué au dynamisme des tendances pacifistes qui se manifestent après-guerre. La volonté d’avoir vécu la « der des der » est le principal moteur de leur action politique et de leur soutien à Aristide Briand. Si on estime qu’un actif sur deux est un ancien combattant en 1920, on comprend mieux le pacifisme antimilitariste dont sont imprégnés de nombreux ouvriers. De plus ils sont davantage angoissés par l’aggravation des conditions de vie due au décalage des salaires qui n’augmentent pas au même rythme que les prix.

* Les grands blessés et les mutilés dont le nombre dépasse un million rappellent par leur seule présence les terribles événements que vient de vivre le pays.

* Les orphelins et les veuves de guerre prouvent l’étendue du désastre humain que la France doit assumer sur le plan matériel et psychologique.

* Les villages et les villes rendent hommage par les monuments aux morts et les cérémonies du souvenir au sacrifice des soldats dont l’absence prive la population de ses forces vives et compromet l’avenir démographique du pays par le phénomène des classes creuses. On estime que 4 millions de naissances font défaut à la population. Les mouvements pacifistes se créent donc pour commémorer et rendre hommage aux victimes de la grande guerre.

Les mouvements pacifistes d’entre-deux guerres.

* Après la première guerre mondiale, nombreux sont les enseignants pacifistes marqués dans leur chair et dans leur conscience. Syndicalistes révolutionnaires regroupés dans la Fédération des Membres de l’Enseignement, ils luttent pour que ne se reproduise plus la tuerie de 14-18, pour mettre fin à l’exploitation capitaliste et construire une société plus juste et plus humaine. * Les associations d’anciens combattants constituent un véritable mouvement de masse durant l’entre-deux-guerres. Leurs effectifs sont évalués entre 2 700 et 3 100