En quoi le modèle néerlandais peut-il être une solution au problème d’influence des syndicats français ?
On mesure depuis 2004 un taux de syndicalisation avoisinant les 8%, considéré comme le plus bas de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique). Le pays et son modèle d'opposition connaissent une importante crise due à la désyndicalisation depuis 1978.
Son voisin néerlandais en revanche, tient une position stable, et ce depuis longtemps. Il la doit à un modèle syndical différent du français: le syndicalisme de service. Une application de celui-ci en France serait elle profitable?
Les syndicats français se sont véritablement fondés en 1864, sur le principe des groupements corporatifs médiévaux.
Ils ne seront légalisés réellement qu'en 1884 par la loi Waldeck-Rousseau (de Pierre Waldeck Rousseau, ministre de l'intérieur à cette période, même si certaines restrictions subsistent du coté du public.
Onze ans plus tard, se créé la CGT, nait alors le syndicalisme français. Il se dit syndicat d'opposition et exprime ses volontés révolutionnaires et d'indépendance vis-à-vis de la politique. Son rôle en tant que tel est de garantir les droits en terme de revenus, statuts, de progression de carrière et conditions de vie des salariés.
Ce modèle d'opposition, autrement dit, de lutte, ou d'action directe place la grève au premier rang en tant que moyen d'action. Il veut agir lui-même sans recours aux politiques.
Cette notion apparait à la fin du 19ème siècle notamment à la CGT, dans sa période anarcho-révolutionnaire. Elle valorise la mise en grève générale des salariés, afin d'affirmer son indépendance, faire valoir son pouvoir et sa volonté de se « battre » pour arriver aux valeurs qu'elle défend. Ces rassemblements sont aussi l'occasion de souder l'ensemble des syndiqués et de leur faire réaliser la similarité des conditions de travail de chacun, car ce sont les seuls endroits où tous se retrouvent et marchent ensemble pour de grands idéaux communs.
Ce n'est pas le cas