Notre corpus de textes est composé de quatre poèmes : deux rédigés au 18ème siècle par Pierre de Ronsard : Mignonne allons voir si la rose (Odes 1550) et Quand vous serez bien vieille » (Sonnets pour Hélène, 1578) et deux écrits par Guillaume Apollinaire, La cueillette et Adieux (Publication posthume, 1925).
A deux siècles d’intervalle, les poètes tentent de convaincre leurs muses de répondre à leur amour. En quoi les procédés employés par Apollinaire font- ils écho à ceux de Ronsard ?

Ronsard et Apollinaire utilisent deux registres : leur premier poème cherche à convaincre leurs muses par la douceur et la comparaison de leur beauté à celle des fleurs. Leur second poème brandit leur vieillesse future pour les convaincre de répondre à leur amour sous peine de vieillir seules et laides

I la beauté des femmes et leur jeunesse sont éphémères Dans Mignonne allons voir si la Rose et La cueillette Apollinaire et Ronsard développent la même idée : a-> la beauté est courte : elle dure le temps de la vie d’une rose
- la beauté des jeunes muses de poètes est comparée à celles des roses, la reine des fleurs : « Mignonne allons voir si la rose » écrit Ronsard ligne 1, « Belle sais tu combien… de roses pâles d’amour qui couronnent ta tête ? » lignes 2 et 3

- mais la vie d’une rose ne dure qu’un jour : « qui ce matin avait déclose sa robe pourpre au soleil, a perdu, cette vesprée, les plis de sa robe pourprée » lignes 4 à 7 dit Ronsard
« nos fleurs de rêve se faneront demain » confirme Apollinaire

b->Il faut donc profiter de la vie, « cueillir sa jeunesse » sans perdre de temps

En comparant la beauté de leur muse à celle des roses, les deux poètes veulent les convaincre de profiter de cette courte période pour répondre à leur amour et profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard
- « cueillez, cueillez votre jeunesse, comme à cette fleur la vieillesse fera ternir votre beauté » affirme Ronsard lignes 17 et 18 « Oh Belle cueille les puisque nos