"Musée haut,Musée bas" et l'art contemporain
4604 mots
19 pages
Le film montre un vaste chantillonnage de personnages qui sentrecroisent dans un muse imaginaire, encyclopdique, exhaustif, le muse de tous les muses. Lieu quasi unique, arpent du sous-sol aux combles, o sobservent les mille et une manires, beauf ou pdante, merveille ou droute, de vivre lart, que ce soit cot spectateurs, artistes ou employs du muse, directeur, gardiens ou manutentionnaires. Divers touristes galopent dune salle lautre, le tout sous loeil avis du conservateur, terroris par les plantes vertes et la Nature en gnral. Il rajoute, inversant laphorisme de Platon La Nature nest quune ple imitation de lArt. Jean-Michel Ribes ne se limite pas la critique du public devant luvre. Lauteur prfre ouvrir son propos, envisager les autres perspectives, celles des gardiens de muse, de lartiste, du critique, de luvre dart elle-mme. La HYPERLINK http//nezumi.dumousseau.over-blog.com/ext/http/ann.ledoux.free.fr/wiki/index.php/Mise_en_abC3AEme o Mise en abme mise en abme est brillante, elle fonctionne plein, et ces reflets de miroir sont autant de sources du rire. Rien nest laiss de ct, tout ce qui se rapporte de prs ou de loin au muse fait lobjet dune scne particulire. Les dialogues sont quelquefois de pures merveilles la tirade lasse de Luchini en gardien puis par la beaut qui lentoure est criante de vrit Dussollier est hilarant en ministre trs Jack Lang inaugurant dun air hbt une expo de photos de sexes masculins et les apparitions de Valrie Lemercier qui lauteur a rserv cette rplique fondamentale Jadooore cette priode qui va... de Vinci Warhol. sont savoureuses. Conscient que lart est partout, dans le mtro comme Beaubourg, quune sorte desthtisation gnrale recouvre la cit et sempare des gens et de leur langage sans quils sen rendent compte, il y a une voiture Picasso, nimporte quel acte est surraliste et que dire de ce tee-shirt baroque, un peu comme la psychanalyse la fait dans les annes 1960, Jean-Michel Ribes samuse de cette diffusion tout azimut de lart.