Méthode de philosophie
Distribuer une copie des sujets d’examen de la session passée et de la section concernée
I- La dissertation
Il y a une question posée : il faut y répondre. La dissertation sera réussie lorsqu’elle apportera une réponse véritable à la question posée. C’est ce qu’on appelle énoncer et défendre une thèse.
La question n’est pas n’importe quelle question, mais c’est une question dite problématique. (A vrai dire, l’expression est redondante, car problème vient du mot grec qui signifie question…) Qu’est-ce qu’une question problématique ? C’est une question dont la réponse n’a rien d’évident, c’est-à-dire qui ne peut-être connue de façon aisée et pour ainsi dire immédiate (par évidence rationnelle, ou par un recours simple à l’expérience).
Et si cette réponse n’est pas de soi évidente, c’est peut-être d’abord que la question elle-même n’est pas de soi aisée à comprendre – d’où le fait qu’elle va nécessiter une analyse.
Voici comment on peut analyser une question philosophique :
Il faut d’abord commencer par déterminer ce qu’on va nommer le thème de la question : c’est-à-dire le sujet général dont elle part, ou encore le domaine de réflexion dans lequel elle s’inscrit- par exemple : la morale, la politique, ou encore la liberté, etc.
Il faut préciser ensuite quel problème est posé au sujet de ce thème : i.e. quelle difficulté est soulevée, mise en évidence par rapport à ce thème.
Ce qui suppose de faire une analyse du sujet, soit de s’intéresser à chacun des éléments qui le composent et de déterminer comment ces éléments jouent les uns par rapport aux autres.
Une fois cette analyse faite et le sujet compris, il va falloir réfléchir à la réponse à lui apporter, et pour cela envisager les différentes réponses possibles. Lesquelles se trouveront dans un rapport d’opposition normalement, et avec des raisons qui peuvent sembler soutenir l’une comme l’autre : il faut étudier chacune de ces raisons, essayer de déterminer ce qui autorise l’une ou